Un musée qui ne se renouvelle pas, qui ne se transforme pas, qui n’avance pas, meurt et tombe dans l’oubli. L’inauguration de l’atelier de peinture du baron d’Erlanger - suite à sa restauration et son réaménagement muséographique - est venue à point nommé pour donner une nouvelle impulsion à l’activité muséographique du Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes. Cette institution a entre autres la charge « d’animer le palais Ennejma Ezzahra monument historique classé recelant de riches collections d’objets d’art » et d’en faire un « musée » vivant.
La cérémonie d’inauguration de l’espace de travail du baron peintre, ce lundi 15 février fut un bel évènement.
La présence du ministre de la Culture et d’au moins trois ambassadeurs ( Japon, France, Suisse) et du président de la Fondation Kamel Lazaar, mécène de ce projet, ainsi que de nombreux hommes et femmes de la culture ( plasticiens, musiciens, architecte…) et du monde de la politique et des affaires est venue confirmer l’intérêt que cet évènement a suscité auprès du large public, depuis l’annonce de la réouverture imminente de l’atelier aux visiteurs du palais Ennejma Ezzahra.
Le pari sera pleinement gagné, si cette nouvelle réalisation réussit à drainer un public nouveau vers ce beau joyau de l’architecture arabo-islamique et à donner envie à un public qui connaît déjà le palais de le revisiter. Ce projet devrait aussi attirer l’attention des enseignants d’art plastiques, qui y trouveront un bel outil pédagogique pour faire découvrir à leurs élèves l’atelier et les œuvres d’un peintre dont le parcours artistique s’est en grande partie déroulé en Tunisie et dont la production lui a été consacrée.
Pour le CMAM ce projet marquera un point de départ pour redynamiser et redorer le blason de l’activité muséographique, qui a – peut -être – pâti au cours des deux dernières décennies de la prééminence de l’activité musicale.