Des travaux de restauration et de réhabilitation, le palais Ennejma Ezzahra en a connu depuis son acquisition par l’Etat tunisien en 1989. Toutefois, c’est bien la première fois, depuis son ouverture au public en 1992, que le palais est fermé aux visites pour la réalisation de travaux de ce type. Néanmoins, la suspension de l’accueil du public et ce pour une période relativement longue (cinq mois à partir du 1er janvier 2017), ne signifie point l’arrêt des activités des différents départements du Cmam, y compris l’activité muséographique. La période de fermeture sera mise à profit pour faire avancer entre autre les travaux de restauration des boiseries à l’intérieur du palais.
Le nouveau projet, dont la fin est prévue pour juin 2017, a pour objet :
- l’extension des locaux annexes et le réaménagement des espaces extérieurs qui entourent le palais. Il s’agit essentiellement de :
- la construction d’un guichet en dur à l’entrée du palais, avec vitrine d’affichage et sanitaires, qui remplacera la guérite en bois remontant à 1992,
- l’extension et la rénovation du local d’accueil de l’administration, jouxtant le bâtiment abritant la Phonothèque nationale et les bureaux de l’administration,
- la construction d’un atelier de menuiserie et de restauration du bois, qui permettra de libérer l’ancien garage du baron appelé à être affecté à d’autres fonctions plus nobles, ainsi que d’un dépôt de matériel en contrebas du palais, dans le prolongement de l’ancien dépôt aménagé en 1996 et qui était destiné à entreposer les chaises et les éléments de scène prévus pour les spectacles en plein-air.
Quant aux travaux de réaménagement et de rénovation, ils concerneront la reprise de trois allées : à savoir l’allée monumentale menant de l’entrée principale au palais, l’Allée des Bigaradiers située en contrebas de la terrasse faisant face à ce dernier, et enfin l’Allée des Palmiers, reliant le palais aux escaliers dits de Korsi Essollah.
Les travaux de réaménagement et de réhabilitation, qui seront réalisés dans le respect des choix esthétiques et typologiques originaux du bâtisseur des lieux, toucheront aussi le jardin andalou, situé au niveau supérieur, dans le prolongement du bâtiment du Belvédère qui abrite, à présent, le siège de la Phonothèque nationale et une partie des bureaux de l’administration.
Les travaux, dont le coût total s’élève à 1,2 million de dinars, répondront à la fois aux besoins pressants de locaux supplémentaires requis par les activités quotidiennes du Centre et contribueront à améliorer les conditions d’accueil du public des visiteurs du Centre, ainsi qu’à la mise en valeur des jardins historiques d’Ennejma Ezzahra. L’idée est aussi d’offrir des espaces bien aménagés et sécurisés susceptibles d’attirer des manifestations privées, dont les retombées financières contribueront à conforter les revenues propres de l’institution.